⊹ MESSAGES : 33 ⊹ ARRIVÉE : 27/08/2013
| Sujet: (F) LILY COLLINS ✖ when you said your last goodbye I died a little bit inside I lay in tears in bed all night alone without you by my side Mer 28 Aoû - 12:49 | |
| Eleanor prénom² Wolstenholme ✖ Nom : Wolstenholme. ✖ Prénoms : Eleanor, couramment surnommée Elie. ✖ Age : 16 ans. ✖ Date et lieu de naissance : Au choix, au département de la pêche. ✖ Métier ou occupation : Travail certainement à la conservation des écailles et à leur mise en boite, même s'il n'est pas rare qu'elle monte sur une barque pour aider à la pêche. ✖ Statut civil : Célibataire. ✖ Traits de caractère : bornée ~ douce ~ bourrée de doutes ~ affable ~ sensible ~ indépendante ~ ✖ Groupe : Inhabitants. ✖ Avatar : Lily Collins, aisément négociable avec des filles dans son genre . ✖ SON HISTOIRE EN QUELQUES MOTS you took my soul wiped it clean our love was made for movie screens
✖ PREMIER POINT: Elie est une jeune femme du département, née ici dans une famille sans problème elle est fille unique d’un père pécheur et d’une mère vendeuse de poisson. Naturellement elle a passé sa vie avec les gamins du coin à faire les quatre sans coups pour compenser l’absence régulière de son père toujours au boulot et la fâcheuse habitude de sa mère de faire passer le boulot avant les enfants. Elle sait que ses parents se tuaient à la tâche pour avoir à manger et de quoi vivre correctement, mais elle aurait préféré les voir. La famille Wolstenholme est une famille connue pour son train de vie respectable dans le district. Ils ne manquent jamais de rien, mais pour cela les parents ont faits de nombreux sacrifices. ✖ DEUXIÈME POINT: Depuis toute petite elle fréquente les Saverin, Anton était son protecteur alors que Levi était son meilleur ami, son chevalier blanc, son prince charmant. Ils ont vécus une enfance incroyable passant leur temps fourré ensemble en classe, en dehors des cours, à se baigner, à jouer, à aider les autres. Même si tout n’est pas toujours facile dans le département de la pêche, ces enfants ont eu une enfance incroyable et Elie sait qu’elle a eu une chance incroyable de rencontrer ces deux jeunes gamins un peu perdus comme elle. ✖ TROISIÈME POINT: Elie a fortement été marqué par les Hunters Games. Bien avant que son meilleur ami ne soit tiré au sort, l’enfant a toujours été révulsé par ces jeux et depuis toujours elle est terrifiée à l’idée qu’un être chère ou qu’elle soit tirée au sort. Lorsque Levi est devenu captif, son monde s’est écroulé. Elle s’est raccrochée à Anton, tâchant de faire son deuil en voyant son ami d’enfance à la télévision sauf que ce dernier à survécu. Ce n’était plus le même garçon et même si elle aimait son ami plus que tout elle a détestée le nouveau garçon qu’il était. ✖ QUATRIÈME POINT: La vie a continuée et chaque année elle a vu des connaissances se faire tuer aux Hunters Games. Cependant, écoutant ses parents et son protecteur Anton, elle se tait et ne dit rien de son désir de rébellion. Elle sait que si elle ouvrait la bouche ça serait comme une goute tombée dans une mer d’indifférence. Ca ne servirait à rien, il n’empêche qu’elle rêve de faire bouger les choses, elle rêve de voir le monde évoluer, sauf qu’il n’y a personne pour l’aider. ✖ CINQUIÈME POINT: Etant toujours susceptible d’être tirée au sort, Elie s’est entrainée pour affronter les jeux. Elle sait que son entrainement est inoffensif face à celui des bourreaux, elle désir seulement sauver sa peau. Ceci même si elle doute d’avoir la force de tuer quelqu’un de sang froid. Cette idée l’a toujours révulsé. Ca ne fait pas d’elle une fille faible et sans moyens de défenses, bien du contraire elle feint la faiblesse alors que dans le fond c’est un véritable garçon manqué capable de se servir de ses poings.
✖ RELATION(S) ton pseudo.
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✖ RELATION. Logan Lerman ✖ Levi Saverin Levi et Elie ont toujours eu une relation unique. Enfant ils se couraient après sur la plage, s’attrapant et se bagarrant sur le sable en riant. Toujours en concurrence, les deux petits ont malgré tout jamais cessé d’être là pour l’autre. Comme un frère et une sœur, les deux jeunes enfants étaient complices tout en se chamaillant sans arrêt. Ils n’arrêtaient pas de se faire peur, de se faire rire, même parfois de se faire pleurer. Levi a essuyé toutes les larmes d’Eleanor faisant de son mieux pour panser ses blessures d’enfant un peu trop sensible. Quant à Elie, elle a toujours été la première à s’inquiéter lorsque son ami faisait des paris stupides ou mettait sa vie en danger. Puis leur première cérémonie des jeux est arrivée. Totalement tournés vers autrui, les deux enfants n’ont pas cessé de penser à l’autre. Levi s’inquiéta de voir Elie pleurer autant pour la jeune femme tirée au sort et ne comprit pas totalement ce qui lui arrivait. Finalement, la seule personne qu’il accepta de voir avant son départ fut Elie. Il voulait la rassurer, il voulait qu’elle se souvienne de lui comme un gamin joviale, il voulait que cette séparation forcée lui fasse le moins mal possible. Sauf qu’il a survécu. Son passage dans l’arène fut un calvaire, mais il a réussi à survivre. C’est en partie pour la jeune femme qu’il est rentré au pays à la place d’entièrement se laisser à la noirceur le consumant en devenant un bourreau. Sauf que lorsqu’il est revenu elle n’était pas là pour l’accueillir. Il eu beau se rendre dans tous leurs lieux de rendez-vous elle n’était pas là. La belle lui avait tournée le dos. La vérité est qu’Elie n’avait pas la force d’affronter ce gamin qui avait vécu l’enfer. Elle n’avait pas la force de voir les traits délicats de son meilleur ami endurci à cause des choses qu’il avait faite. Elle a alors essayé de l’oublier, vivant dans la peur de le voir apparaître devant sa porte en réclamant des comptes. Elle avait fait son deuil, elle s’accrochait à Anton espérant ne jamais avoir à faire face à ce garçon qui à lui seul signifiait toute sa jeunesse. Elle tenu bon jusqu’à une nuit sombre et froid où elle ne pu s’empêcher de se balader sur la plage. Elle n’était pas assez folle pour plonger dans l’eau, mais elle vit quelqu’un le faire, lorsqu’elle retrouva les vêtements de ce dernier, elle su de qui il s’agissait. C’est surement pour cela qu’il lui fallu un moment avant de sauter dans l’eau pour le sauver d’une noyade certaine. Leur première altercation depuis le retour de Levi fut mouvementée. Elle ne s’attendait pas aux mots qu’il lui a sorti. Elle ne s’attendait pas à faire face à un garçon sombre et blessé. Elle ne s’attendait surement par au baiser qu’il lui vola, un baiser salé durant lequel elle pu gouter aux larmes amères de son ancien ami. Elie ne sait pas ce que ce baiser signifiait. Elle a reprit sa vie tout en essayant d’occulter ce moment gênant où son ami d’enfance l’embrassa sans sa permission. Elle est troublée et n’arrête pas d’y penser. Elle n’avait jamais pensé à Levi comme ça et elle ne sait pas si Levi pense à elle comme ça. Elle se demande s’il s’agissait d’adieu ou d’une demande de pardon. Elle ne sait pas quoi faire et en parler à Anton semble être la pire des idées possible.
- Spoiler:
✖ TON HISTOIRE Someday my pain, someday my pain will mark you. Harness your blame, harness your blame and walk through Installé avec les jeunes de son âge, parqué comme du bétail, Levi ne pouvait s’empêcher de regarder à gauche et à droite à la recherche de ses amis. Dans son groupe il avait déjà croisé les regards apeurés de certains de ses amis garçons. Ce qui l’intéressait véritablement c’était de savoir où Elie se trouvait. Cherchant la jeune fille du regard à travers le groupe des douze ans, lorsqu’il croisa le regard désespéré de l’enfant, le brun n’osa pas faire un geste. Il y avait tant de désespoir dans les yeux de son amie, à croire qu’elle s’était résignée à ce qui allait suivre. Rapidement une jeune femme fut choisie, Levi y porta bien trop peu d’attention son regard anxieux posé sur le visage de son amie qui pleurait sans savoir se contrôler. Était-ce du soulagement que traduisaient les larmes de la jeune enfant ? Levi se posa la question alors qu’il continuait à fixer la petite brune dont les épaules se secouaient sous les sanglots prenant son corps. Ce fut au tour des garçons et malgré lui, le presque adolescent se déconnecta de la réalité. Il s’imaginait ailleurs, son corps perdu dans la mer, sa tête sous l’eau à nager avec les poissons. Il arriva presque à se détendre en pensant ainsi. Bien sur, il avait peur pour Anton, bien sur il crevait de peur pour ses amis et encore plus pour lui, mais il n’était pas là, il n’était plus là. Il était à des années lumières de la Cérémonie du feu et toutes les mauvaises choses qui s’y produisaient. Les yeux du jeune homme étaient posés droit devant, perdus dans le vague comme son père auparavant. Il remarqua à peine le nom qui tombait comme une sentence, la voix grave du juge qui le condamnait à perpétuité sans le dire : « Levi Saverin. » La foule sembla retenir son souffle alors que sans douceur ses camarades de classes le poussaient vers l’avant de leur section, même ses amis le poussaient trop heureux de ne pas avoir été choisi que pour se soucier de son sort. Ses yeux fous cherchaient du regard son grand frère perdu dans la section des jeunes de son âge, voyant le désespoir dans le regard de ce dernier il rechercha du réconfort dans les yeux d’Elie, mais des torrents de larmes jaillissaient de ses paupières alors que d’autres filles la tenaient pour ne pas qu’elle s’effondre. Malgré lui, il fut trainé devant la foule pour être présenté. « Anton ! Anton !! » Les cris qui s’échappaient de sa gorge étaient déchainé et même si on tentait de le contenir, l’enfant se débattait comme un diable son regard perdu vers son frère, ce frère qui devait le sauver ; « ANTON !! » Sauf que rien ne se produisit, comme bien souvent la foule retint son souffle en oubliant ce fils de la patrie envoyé à l’abattoir. Enfermé dans une pièce luxueuse de ce dernier, le jeune homme comprenait au fur et à mesure ce qui s’était produit. Il comprenait le regard désespéré de son frère qui n’avait pas la force de prendre sa place, il comprenait les torrents de larmes qui s’échappaient des yeux de sa meilleure amie persuadée qu’elle ne pourrait pas le revoir. Il savait, il comprenait et ça faisait mal. Retenant ses larmes rageuses, le petit garçon n’en revenait pas que son frère, son propre frère lui aie fait ça. Même pas quelques heures plus tôt il lui promettait de prendre sa place et il ne fit rien, pas un geste, pas un mouvement. Anton l’avait abandonné. Anton l’avait abandonné, c’était l’implacable vérité.
« Levi, oh mon dieu Levi. » Avant même qu’elle n’atteigne le centre de la pièce Elie s’était déjà écrasée au sol les larmes débordant de ses yeux rougies. Levi s’agenouilla pour l’aider à se redresser avant qu’elle ne s’agrippe à lui. La petite fille enfonça son visage dans le cou de son meilleur ami tout en se laissant aller librement à sa tristesse. C’était plus qu’un ami qu’elle perdait, c’était un frère, c’était son âme sœur, c’était l’enfant qui avait toujours été là pour elle, un vrai ami, la personne qu’elle aura aimée plus que tout au monde. « Ca va aller Elie, j’ai qu’à revenir en un seul morceau. » Serrant plus fortement sa prise sur son ami, les sanglots de la petite fille se firent plus intenses. « J’ai juste à être le dernier survivant. Ca sera comme d’être le dernier à garder la tête sous l’eau, c’est de l’endurance et je suis endurant. » Toujours fermement agrippée à son ami, Elie refusait de le lâcher, elle ne pouvait pas affronter le presque mort qui lui servait d’ami. Se défaisant tant bien que mal de l’emprise de son amie, le petit garçon essuya maladroitement les larmes de celle-ci avant de l’embrasser sur les deux joues. Tâchant de lui rendre le sourire en la regardant longuement de ses yeux dégoulinants de tendresse, c’est un visage extrêmement sérieux qu’il afficha finalement à la belle ses mains posées sur les joues de cette dernière. « Je ne veux pas que mon dernier souvenir de toi soit de te voir pleurer à cause de moi. J’aimerais pouvoir te rendre le sourire comme j’ai toujours su le faire. » Malgré elle, Elie était déjà à nouveau en larmes, elle n’était pas prête à perdre un ami, pas prête à perdre cet ami en particulier. Toutefois, elle fit de son mieux pour sourire avant de se blottir dans les bras du petit garçon laissant les bras de ce dernier la rassurer. « Tu te souviens de ce concours stupide qui consistait à voir qui irait le plus loin sans remonter à la surface qu’on avait fait avec les autres enfants de la classe ? Je me souviendrais de toi ce jour là avec ce sourire idiot que tu m’as lancé quand on t’as tous cru mort et que je te secouais comme un prunier. Je me souviendrais du gamin farceur et idiot que tu as toujours été. » Un léger sourire aux lèvres, Levi hocha lentement la tête alors qu’il passait naturellement une main dans les cheveux décoiffés de son amie. « Moi je me souviendrais de toi le jour où tu m’as offert mon collier avec le coquillage magnifique que tu avais réussi à dénicher. Je me souviens de tes joues rosies et de tes yeux fuyant lorsque tu m’as donné ce magnifique collier. Tu bafouillais et en même temps tu me traitais d’idiot. Où que j’aille, je ne t’oublierai pas. » Naturellement, l’enfant porta une main au collier qu’il portait alors autour du cou. Un souvenir de la jeune femme, un souvenir d’où il venait, un souvenir de son identité. Lâchant Elie dont les larmes s’étaient taries, l’enfant l’embrassa à nouveau sur la joue avant de l’aider à se relever. « Dis à mon père que je l’aime et qu’il m’a toujours donné tout ce dont j’avais besoin. Je sais qu’il n’aura pas la force de me voir maintenant. Dis lui qu’il a été extraordinaire même si maman n’était plus avec nous. Dis lui que je n’ai jamais manqué de rien et que je vais faire de mon mieux pour rentrer. » « Mais… et ton frère il attend pour te voir et… » « Au revoir Elie, tu vas me manquer à mourir. »
So itʼs storming on the lake, little waves, our bodies break. There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Les nuits de Levi étaient sans sommeil. Même s’il disait ne rien ressentir, même s’il disait que la mort ne l’atteignait pas, l’adolescent ne pouvait lutter contre les images qui se rappelaient à son bon souvenir parfois. Il revoyait Kara et son épée s’abattant sur l’autre captive de son district. Il se rappelait du bourreau aux airs de chérubin. Il se rappelait de tout et tous les soirs il luttait afin de trouver un repos qu’il ne méritait pas. Ce soir là, il était sortit de chez lui à la nuit tombé. Peu importait si dans les rues on le toisait du regard, peu importait s’il portait toujours un couteau de chasse sur lui de peur de se faire attaquer. Le brun avait besoin de prendre l’air, besoin de rejoindre la mer. Ainsi, une fois arrivé sur la plage glacée à cause du vend froid qui soufflait sur la côte, Levi retira son t-shirt peu épais ainsi que ses sandales avant de poser son arme et de sauter la tête la première dans l’eau. Sans réfléchir à rien, le jeune homme s’enfonça dans les profondeurs d’une mer agité et ténébreuse. Depuis qu’il était enfant il était persuadé que sa mère, sa vraie mère était là, quelque part perdue au fond de l’océan. Il se disait fils de la mer et du vent. Il se disait unique en riant. C’était le gamin farceur que tout le monde adorait et le gamin que tout le monde s’était mis à pleurer dès le début des jeux du Chasseur. Cependant, les choses avaient bien changés et il n’était plus ce gamin adoré. Il n’était plus que le gamin détesté que tout le monde rêvait de voir tomber. Se laissant porter par les vagues glacées, le garçon se fichait bien de tomber malade alors qu’il nageait comme un poisson dans l’eau. Au moins, en dessous de la surface, il n’avait plus à affronter le monde extérieur. Il sentait la mer le prendre dans ses bras et le bercer comme un enfant qui pleurerait trop. Ses yeux grands ouverts, le jeune homme nageait toujours plus loin, restait toujours plus longuement sous l’eau laissant ses poumons lui donner l’impression qu’il allait imploser. Par moment la douleur était telle qu’il remontait à la surface haletant. Il n’attendant toutefois pas bien longtemps avant de replonger. C’est ainsi qu’il se retrouva dans le creux d’une vague et remonta tranquillement à la surface sans voir la seconde vague qui ballotta violement son corps sous la surface. Depuis la plage quelqu’un avait vu le spectacle et attendait tranquillement de revoir le jeune homme remonté, ce dernier bien trop habitué à la mer que pour se laisser avoir comme un novice. Néanmoins le corps de Levi ne refaisait pas surface. Les poumons de ce dernier s’étaient vidés de leur air à cause de l’impacte de la vague s’écrasant sur sa cage thoracique. Les yeux ouverts, la conscience à des lieux de cette plage glacée, le brun accueillait avec quiétude une mer tueuse prête à lui offrir son premier et dernier baiser. Des mains s’agrippèrent à ses bras musclés alors que le jeune homme à moitié conscient ne comprenait pas ce qui était en train de se produire. Ses yeux fermés, ses cheveux collés à son front, le brun sentait l’eau salée qui brûlait ses poumons et l’absence d’oxygène dans son système. Aussi mouillé que le jeune homme qu’elle venait de sauver, la brune qui venait de ramener Levi sur la plage entreprit de lui faire un massage cardiaque et de lui faire du bouche à bouche afin de vider ses poumons du trop plein d’eau dont ils souffraient. En quelques pressions sur la cage thoracique du jeune homme, ce dernier se remit à crasher de l’eau à profusion, brûlant de l’intérieur. Ses yeux toisèrent la silhouette penchée sur lui alors qu’une main délicate passait dans ses cheveux mouillés. Même si la jeune femme cherchait à cacher la tendresse qu’elle éprouvait à son égard, la terreur se trouvant dans ses yeux noisette et la tendresse que traduisait ses gestes ne mentait pas. Sans réfléchir, Levi tendit ses bras fébriles vers la silhouette de son amie tout en se redressant pour se blottir dans ses bras. Malgré lui, des larmes chaudes s’échappèrent de ses yeux alors qu’il respirait douloureusement. Maladroite, incertaine, Elie passa un bras autour du corps mouillé de son ancien ami sans trop savoir comment réagir. « Je suis désolé, je suis désolé, pardonnes moi par pitié. » Soufflait le jeune homme dans un de ces rares moments de honte, de doutes et de remords. Cherchant à le bercer, la jeune femme le serra plus fortement contre lui, son corps légèrement transit par le froid s’agrippant à cet ami qu’elle pensait avoir perdue. Lâchant sa prise sur Elie, Levi se recroquevilla naturellement sur lui-même, ayant l’air d’un être frêle et brisé. Malgré elle, Elie se demanda si elle n’avait pas fait une erreur en n’allant jamais le voir malgré ses années. « Je suis désolé, j’aurais du te… » « Je sais, mais c’est normal, tout le monde aurait préféré que je sois mort. » Soupira t’il froidement comme si ce genre de remarque n’avait pas l’art de briser sa carapace. Posant une main chaude et incertaine sur le dos du jeune homme, l’adolescente pris peur lorsqu’il recula comme un animal craintif et blessé. Ils avaient quinze ans, ils avaient quinze ans et ça faisait déjà trois ans qu’elle ne lui avait plus adressée la parole fuyant à chaque fois qu’elle risquait de le croiser sans pour autant arriver à oublier son ami d’enfance. Elle comprenait sa douleur, à chaque nouveaux jeux elle mourrait de le voir si triste et de le voir se débattre avec ses démons. « Levi, c’est moi, moi Elie. Elie ton amie. » Le silence qui enveloppait les deux adolescents était lourd et sombre. Même s’il tremblait légèrement, Levi donna son t-shirt sec à la jeune femme sans se soucier du gros rhum qu’il risquait d’avoir. « On est plus amis Elie. On l’est plus depuis mon retour, tu le sais bien. » Les yeux du brun posés sur la mer qui s’était calmée, c’était avec une quiétude qui le tuait de l’intérieur qu’il avait dit ces mots. « Je suis désolé, j’aurais du te parler plus tôt, j’aurais du me moquer de ce que les autres pensaient, mais pendant les jeux tu as… » « J’ai fait ce que j’avais à faire ! Et personne ne peut me juger pour ça ! » Souffla t’il avant de se remettre sur ses pieds. Sa voix emportée trahissait sa colère et déjà il ne tremblait plus à cause du froid, mais à cause de la rage qui le consumait. Récupérant son couteau, il le coinça dans sa ceinture préférant éviter l’affrontement inévitable qu’il devait avoir avec Elie. « Tu as tué Kara, tu avais pas besoin de tuer Kara, tu avais pas besoin de tuer le bourreau ! Tu l’as fait parce que tu le voulais bien, parce que tu as changés ! » « Je l’ai fait pour revenir chez moi ! Je l’ai fait parce que des gens m’attendaient ici et que je devais gagner. Je l’ai aussi fait pour toi ! Je devais revenir, je devais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour revenir ! » Cria a-t-il sur un ton qui se voulait criant de vérité. C’était vrai, il avait fait ça pour elle, pour son père, pour les idiots de leur classe qui l’attendaient et qui priaient pour le voir revenir. Il l’avait fait pour eux et maintenant les gens ne trouvaient rien de mieux à faire que de lui reprocher sa survie, sa victoire. « Je partais perdu d’avance, mais j’ai gagné ! Est-ce que quelqu’un comprend ça ? J’ai gagné bordel, j’ai réussi à survivre et la seule chose que j’ai récolté en revenant est de l’amertume. » « Tout le monde sait que tu as failli devenir bourreau. Tout le monde sait que tu as pris goût au meurtre. » La belle désormais debout lui faisant face, elle le fixait dans les yeux sans avoir peur, sans se douter du bordel qu’elle semait sous son crâne. Il l’attrapa par les épaules, assurant une prise forte sur elle avant de la secouer légèrement. « Je suis revenu. Je suis revenu pour toi, pour mon père. Je suis revenu parce que je pouvais pas rester là bas, parce que j’avais besoin d’être chez moi. Est-ce que tu crois que ça a été facile de rentrer ? De regarder les parents de Kara dans les yeux ? Est-ce que tu crois que j’aurais pas préféré rester au Capitole et devenir un bourreau, arrêter de ressentir quoique ce soit, devenir un chasseur. J’aurais une meilleure vie, je me sentirais mieux dans ce cas, mais je l’ai pas fait. » Ses mains toujours agrippées aux épaules de la belle, Levi la regardait de plus en plus désespéré alors que sa voix se faisait plus roque et pleine d’émotion. « J’ai été en enfer et je suis revenu pour toi bon sang. Je suis revenu alors que j’aurais pu tranquillement me laisser crever. J’aurais aimé que tu comprennes… Que toi plus que quiconque comprenne et fasse le premier pas vers moi. » Sa prise devint de plus en plus faible alors qu’il se penchait en avant pour tomber à nouveau dans les bras de son amie. Enfouissant son visage dans le cou de cette dernière, il laissa les cheveux mouillés de celle-ci caresser son visage alors qu’il s’imprégnait de son odeur. Les places étaient inversés, a croire qu’ils étaient de retour trois ans plus tôt avant les jeux. Ne cédant pas à l’envie de se perdre à jamais dans les bras de la jeune femme, Levi se redressa alors que sa main droite allait naturellement se perdre dans les cheveux de son amie pendant que sa main gauche se posait sur la joue de celle-ci. Poussé par la tristesse, poussé par le désespoir, c’est la gorge noué qu’il posa ses lèvres sur celles d’Elie retenant son souffle, retenant son cœur qui ne demandait qu’à exploser.
Au choix ✖ Anton Saverin Anton et Elie sont extrêmement liés. Amis depuis leur plus tendre enfance, les deux jeunes se connaissent extrêmement bien. Néanmoins, ce qui les a véritablement rapprochés est le tirage au sort de Levi. Partageant la même souffrance, Anton se prenant pour le protecteur d’Elie depuis toujours, ils se sont naturellement soutenus dans cette épreuve d’une difficulté sans nul pareil. Elie sait qu’Anton avait promis à son frère de prendre sa place, elle lui a pardonné depuis longtemps comprenant la faiblesse dont il fut pris. Elle sait surtout que Levi a tué Kara, la fille dont Anton était amoureux à l’époque, même s’ils n’en n’ont jamais vraiment parlé, la jeune femme sait qu’Anton ressent autant de la honte d’avoir été lâche envers son frère que de la colère envers ce dernier. Ils passent énormément de temps ensemble et sont très complices, certains pensent qu’Elie craque pour Anton, Levi pense qu’Elie craque pour Anton. Rien n’est moins sur. Les deux fonctionnent à leur manière, très tactile, très proches. Ils ont une relation particulière basée sur des années de confiance mutuelle et de soutien.
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